Avec le temps, les assurances jouent un rôle de plus en plus important sur le marché du financement hypothécaire

par / 26 October 2017

Bien que les assurances ne représentent encore qu’une faible part de marché sur le marché hypothécaire, elles concurrencent de plus en plus les banques traditionnelles. Elles proposent, depuis un certain temps, des offres moins chères que celles des banques y compris pour les durées moyennes, et plus seulement pour les financements de longue durée. Cette tendance se dessinait déjà l’année dernière et semble continuer à s’ancrer.

Au regard de la toute-puissance des banques sur le marché hypothécaire, les assurances sont relativement modestes en volume de financement: à la fin 2015, leur part de marché représentait tout juste 4 %. Pourtant, les offres hypothécaires des assurances sont concurrentielles et commencent lentement mais sûrement à faire de l’ombre à celles des banques. Plus la pénurie de placements des assurances et caisses de pension se prolonge, plus elles pénètrent avec insistance des champs d’activité qui ne faisaient pas partie jusqu’à présent de leur cœur d’activité. Cela inclut notamment l’octroi d’hypothèques, étant donné qu’avec celles-ci, contrairement aux autres formes de placement, il est toujours possible de réaliser un rendement positif. «Aujourd’hui, les hypothèques représentent une part encore assez réduite de tous les placements d’une caisse de pension ou d’une assurance suisse. Au cours des prochaines années, nous escomptons une progression sensible de cette activité», pronostique Stefan Heitmann, CEO de MoneyPark. Avant de compléter: «Les preneurs d’hypothèque sont les premiers à pouvoir profiter de la concurrence croissante sur le marché hypothécaire – à condition qu’ils ne se fient pas uniquement à leur banque lors de la conclusion d’un financement.»

Les assurances se situent en moyenne 20 points de base sous les banques

Les assurances proposent des offres s’établissant à plus de 20 points de base sous celles des banques pour les hypothèques à taux fixe à 10 ans. Par conséquent, en concluant une hypothèque d’un montant de 500 000 francs, il est possible, en moyenne, d’économiser 10 000 francs, auprès de l’assurance, sur l’ensemble de la durée.

L’évolution au fil du temps montre clairement que les assurances et les banques ont des comportements très similaires et réagissent de façon relativement identique à l’environnement de marché. Les assurances se situent cependant nettement au-dessous des taux d’intérêt offerts par les banques.

hypotheque taux fixe 10ans

Pour les durées moyennes, nous constatons depuis fin 2016 un inversement de tendance

«Depuis la fin 2016, les assurances prennent de plus en plus position sur le marché des durées moyennes et y proposent également des offres très compétitives», indique S. Heitmann. Cette année, les taux d’intérêt offerts pour les hypothèques à taux fixe à 5 ans se situaient entre 2 et 7 points de base sous les offres des banques. Les taux offerts ne constituent pas de simples taux indicatifs, mais des offres d’intérêts concrètes que DL a sollicitées, pour des clients, auprès de banques et d’assurances.

difference banque au assurance

Entre 2012 et 2016, les taux d’intérêt offerts par les assurances étaient supérieurs à ceux offerts par les banques. A partir de la fin 2016, le vent tourne: les assurances s’attaquent de plus en plus à la position monopolistique des banques sur le front des durées moyennes.

hypotheque taux fixe 5 ans

Coude à coude pour les durées courtes

On ne distingue pas de rôle de favori actuellement pour les durées courtes de 2 ans. Les banques sont certes dans l’ensemble moins chères que les assurances pour cette durée, mais depuis 2016, les assurances rattrapent du terrain, et ont nettement optimisé leurs offres.

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